La difficulté quand on cherche un cadeau, c'est de pouvoir se montrer original. Perso, ma marque de fabrique, dans ce domaine, c'est déjà d'acheter local. Made in France donc.
Je savais que ma compagne avait besoin d'un nouveau sac à main et je suis donc parti en quête de l'Eldorado. Coup de chance, la Fabrique Hexagonale avait fait le boulot pour moi en janvier dernier en établissant la liste d'usines et de créateurs qui conçoivent et réalisent leurs produits de maroquinerie en France. Et là, j'ai craqué. Ça a failli être compulsif. J'ai adoré ces sacs aux lignes épurées, à la couleur unie mais chatoyante. Là, je me suis dit que le Made in France, ça pouvait vraiment être classe.
Céline Ballet est une jeune créatrice et elle a du talent. J'ai pu la rencontrer puisque je suis venu lui acheter directement l'une de ses créations.
Bon, c'est vrai le sac que j'ai acheté coûte 240 euros. Mais il s'agit de l'anniversaire de ma compagne (que je suis habitué à couvrir de pierreries de toutes sortes de toutes façons : quand on aime, on ne compte pas...).
J'entends déjà la tovaritch prolétaire qui va encore me resservir que le commun des mortels ne peut pas acheter ce que j'achète. Bon, calcul simple, tovaritch prolétarovicth gochodelagochovitski : avec trois matchs du PSG, tu offres le sac à ta compagne si tu le veux. Perso, c'est aussi un choix de vie : pas de restaurants, pas de high-tech made in China dernier cri chez moi, pas de sorties non plus ou culturelles seulement. Ça dégage des moyens. Et puis in fine, achètent ceux qui le peuvent ou le veulent.
Comparez avec les marques de luxe les plus en vue : elles sous-traitent à l'étranger autant qu'elles le peuvent comme l'atteste une enquête réalisée par le magazine Challenges en juillet dernier. Le sac plus élégant ? Celui de ma jeune créatrice, voyons ! Plus fin, plus rare, plus stylé et 6 à 7 fois moins coûteux. L'anti bling-bling par excellence. La véritable élégance française. Le cuir vient d'Italie, tout le reste est confectionné par un atelier textile de Vendôme sur la base du patron conçu par Céline Ballet.
Il y a deux Vendôme : celui de la place fameuse à Paris où se trouvent nombre de marques de luxe dont l'arrière-cour se situe quelque part du côté de Hangzu en Chine et puis il y a la ville française du même nom où un petit atelier tente de faire survivre un art de vivre et une qualité spécifiquement français. Moi, j'ai choisi la deuxième.
De quoi avez-vous envie, les amis ? D'équiper votre moitié comme une poulette des beaux arrondissements ou de lui offrir le rare trésor de la créativité française sachant qu'il est fait sur mesure et que seules quelques heureuses élues pourront le porter sur elles ?
Quand Bayrou a promu le Made in France, certains y ont vu quelque chose de cosmétique. Moi, je fais partie de ceux qui croient dur comme fer que c'est une lame de fond et qui agitent la vague dans leur petit coin. L'idée continuera de faire son chemin parce que Bayrou et Robert Rochefort, qui y a consacré une livre, ont vu juste en observant que nous pourrions substituer un grand nombre de produits étrangers pour des produits français à prix quasiment coûtants.
Bref, des-sacs, c'est ici et la page de contact avec mail et numéro de téléphone, c'est là. Pour information, la créatrice présente sa collection au Viaduc des Arts, arche n°36, les Ateliers de Paris, avenue Daumesnil jusqu'au 14 octobre. Ensuite, du 15 au 21 octobre, il faudra se rendre au 31 rue Violet, dans le 15ème, non loin de la rue du Commerce. Petit tour aussi possible sur la page facebook pour ceux qui préfèrent ce canal.
Et si je rebaptisais mon blogue Mode in France, moi ?